Une lecture féministe
« Nos enfants, nous-mêmes » a été publié pour la première fois aux États-Unis en 1978 par le collectif de Boston pour la Santé des Femmes. Il a ensuite été adapté en français en 1980. De l’accouchement à l’adolescence en passant par la PMA, la coparentalité ou les violences faites aux enfants, ce guide de parentalité féministe fournit des réflexions et des outils concrets en s’appuyant sur les expériences de très nombreuses·x parent·es et personnes accompagnant des enfants. Il a été écrit à nouveau par un collectif en 2024.


L’idée est de faire la proposition de parler de parentalité en dehors des conseils malvenus, des injonctions, des stéréotypes de genre. Une lecture intéressante à l’heure où les influenceuses·res nous vendent des expériences « propres » et uniformes de ce qu’être parent·es.
Partir des expériences et des vécus
Faire famille ne renvoie pas aujourd’hui à la famille nucléaire et hétéronormative. Depuis 1978 d’autres modèles ont gagné en visibilité comme les familles recomposées, homoparentales, monoparentales, collectives … Le contexte social et politique également a changé, la famille et sa place dans la société étant un sujet éminemment politique.
Cet ouvrage s’inscrit dans une démarche de transmission et de partage. Il peut se prendre comme un livre-ressource, un manuel d’éducation populaire sans jugement, loin des conseils et des injonctions. Les écrivaines à l’origine de cette réédition le disent elles-mêmes « Nous autrices, ne sommes pas des spécialistes de l’éducation des enfants. Mais nous sommes mères. Et nous n’écrivons pas depuis le haut d’une autorité mais depuis nos expériences et nos vécus. » C’est donc avec ce prisme qu’il est à aborder.
Cet ouvrage interroge des personnes devenues parent·es, en partant des témoignages. Il nous amène sur des sujets allant du choix ou pas d’être parent·es, aux questions de violence, à l’accouchement, à l’état civil … Autant de sujets qui se lisent au travers du prisme des normes et des attentes sociales fortes notamment en terme de genre… Mais pas que.
Penser la parentalité féministe
Parler de la parentalité avec une approche féministe, c’est s’ancrer dans une histoire collective de luttes, c’est placer au centre l’écoute de l’expérience, du ressenti et de la parole des parent·es. Et le faire avec réflexivité. Les parent·es, mères, pères et toustes celleux qui prennent soin des enfants, sont légitimes à partager leur expérience. Notamment à l’interroger loin des injonctions au bonheur ou à l’épanouissement ultime et à critiquer les conditions dans lesquelles iels vivent leur parentalité.
Les modèles proposés dans les médias sont encore restrictifs et peinent à se diversifier. La famille est encore et toujours vue comme une sphère protectrice privée. Et pourtant, les féministes le savent bien, c’est aussi dans cette sphère que sont commises certaines violences.
La parentalité est un sujet de société qui ne doit pas être considéré comme relevant du domaine de l’intime, du privé, de l’insignifiant. Mais au contraire emparons-nous de ce sujet pour construire, activement, le monde de demain.
Au planning familial, ce sujet est aussi au centre de nos échanges, comment et qu’est-ce que veut dire faire famille ?
On peut aussi parler parentalité au planning et sur le numéro vert / tchat
N’hésitez pas à appeler le numéro vert 0800 08 11 11 et à nous écrire via notre tchat.
Pour la lecture de l’article source chez les Ourses à plumes