L’IVG chirurgicale appelée aussi IVG instrumentale peut être pratiquée au début d’une grossesse et jusqu’à la fin de la 14 ème semaine de grossesse, soit 16 semaines après le début des dernières règles (Semaines Aménorrhées). Elle est pratiquée sous anesthésie générale ou locale en établissement de santé c’est-à-dire dans un hôpital ou une clinique et dans certains centres de santé.
Intervention par aspiratioN
L’IVG chirurgicale (ou instrumentale) consiste en la dilatation du col de l’utérus et l’évacuation du contenu utérin par aspiration. Le terme curetage ne correspond plus aux pratiques actuelles. L’IVG chirurgicale est faite par un ou une médecin ou un· sage-femme, sous anesthésie locale ou sous anesthésie générale (seulement en centre hospitalier) et nécessite dans la plupart des cas une hospitalisation inférieure ou égale à 12 heures.
L’aspiration peut être précédée par une préparation cervicale qui consiste en la prise de prostaglandine ou de mifépristone la veille au soir ou le matin de l’aspiration. Elle est recommandée pour les nullipares (femmes n’ayant jamais eu d’enfant) et pour les aspirations à partir de 10 semaines d’aménorrhée. Il est important d’informer les femmes qu’elle peut donc occasionner des saignements et douleurs (voir IVG médicamenteuses) et qu’il est possible de demander des antalgiques. Exceptionnellement, une dilatation mécanique du col par laminaires (Dilapan) est utilisée. La durée de l’aspiration est de 5 à 15 minutes.
Anesthésie
Le choix de l’anesthésie locale ou générale pour une interruption de grossesse, en l’absence de contre-indications médicales, devrait être fait par la femme. En pratique, cela dépend des réalités des services et des pratiques des professionnels de santé.
L’anesthésie peut être faite de deux manières différentes :
Choisir une anesthésie locale par injection
Il est possible de réaliser une ivg chirurgicale sous anesthésie locale du col de l’utérus (injection de xylocaïne). Cette anesthésie peut alors être accompagnée du MEOPA, c’est-à-dire d’une inhalation de gaz qui produit une détente. Il sera parfois donné également un médicament à la patiente pour compléter la détente. Avec cette méthode d’anesthésie, la femme reste consciente, entend le bruit de l’aspiration, peut ressentir des douleurs de contraction utérine en fin d’aspiration.
Choisir une anesthésie générale
Une interruption volontaire de grossesse peut être réalisée sous anesthésie générale.
Une consultation préalable est obligatoire pour une anesthésie générale. L’accompagnement à la sortie de l’établissement est demandé mais si vous souhaitez sortir seule vous pouvez signer une décharge.
Pour rappel pour une anesthésie générale, il faut être totalement à jeun (nourriture solide et liquide) et ne pas avoir fumé. L’anesthésie, (injection d’analgésique), dure une vingtaine de minutes avec une surveillance de 1h à 2h après l’IVG en salle post interventionnelle (avec d’autres personnes opérées). La femme ne voit rien, n’entend rien et ne sent rien.
Délai et rendez-vous pour une IVG chirurgicale
Sauf exception, le temps d’hospitalisation est d’une demi-journée.
Il est important de s’informer le plus tôt possible car le délai de rendez-vous de 5 jours pour une IVG chirurgicale recommandé par la Haute Autorité de Santé (HAS) peut être plus long en pratique. Il dépend souvent des places réservées en bloc opératoire.
Pour une orientation et obtenir rapidement les coordonnées d’un hôpital, d’une clinique ou d’un centre de santé qui pratique les IVG chirurgicales proche de chez vous, vous pouvez nous appeler gratuitement au numéro vert 0800 08 11 11 du lundi au samedi de 9h à 20h.
Contrôle et suivi post-opératoire
Les saignements après l’IVG
À la suite d’une IVG chirurgicale, des saignements résiduels sont possibles pendant une dizaine de jours.
Dans les jours suivant l’IVG par aspiration, si la femme présente une température supérieure à 38°, des pertes importantes de sang, de fortes douleurs abdominales, un malaise, elle doit contacter l’établissement où a eu lieu l’intervention, pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’une complication.
Visite de contrôle
Une consultation de contrôle a lieu entre le 14ème et le 21ème jour après l’intervention d’interruption de grossesse. Elle permet de s’assurer qu’il n’existe pas de complication, d’informer et de prescrire une méthode de contraception et, si la personne le souhaite, d’avoir un entretien psycho-social post IVG. Si vous souhaitez des informations sur les différents moyens de contraception, vous pouvez nous appeler gratuitement sur notre numéro vert ou consulter nos sites partenaires.
Complications, risques et contre-indications
Complications possibles ou effets secondaires
Les complications liées à une IVG par aspiration sont exceptionnelles et aucun décès n’a été constaté.
Les complications de l’IVG instrumentale peuvent être des hémorragies, la perforation utérine nécessitant une intervention chirurgicale, les complications liées à l’anesthésie et les complications infectieuses.
Quels sont les risques ?
Comme pour la méthode médicamenteuse, avoir recours à un ou plusieurs avortements chirurgicaux ou médicamenteux dans sa vie n’entraine pas de risque d’infertilité, n’a aucune conséquence sur la fertilité et ne diminue pas la fécondité.
L’acte d’avortement ne génère pas de troubles physique (stérilité…) ou psychiques (dépression, conduite suicidaire…).
Le numéro vert (anonyme et gratuit) 0800 08 11 11 ou le tchat sont des espaces pour bénéficier d’une écoute bienveillante et sans jugement quelque soit son vécu.
Y-a-t-il des contre-indications à pratiquer une IVG instrumentale ?
Il n’existe pas de contre-indication à pratiquer une IVG instrumentale.
CONCLUSION
Pour conclure, chaque femme vit l’IVG de manière singulière comme le montrent nos témoignages que vous pouvez consulter.