Une femme lève une pancarte "My body my choice" au milieu d'une manifestation
A gauche, en lettres dorées : G7 Canada, France, Germany, Italy, Japan, United Kingdom, United States. Puis à gauche, les drapeaux de chacun de ces pays dans le même ordre

Le G7, réunissant les dirigeants des sept démocraties les plus riches, a publié sa déclaration finale du sommet de 2024 : le vendredi 14 juin. Aucune référence directe au droit à l’avortement n’y apparait ! Il s’agit d’un véritable recul par rapport au sommet de 2023, à Hiroshima, dans lequel les dirigeant·es avaient affiché leur attachement à « l’accès à un avortement sûr et légal et à des prestations de soin post-avortement ».

Une décision controversée


Giorgia Meloni, présidente d’extrême-droite du Conseil italien, assure la présidence du G7 cette année. Connue pour ses positions ultraconservatrices en faveur de la famille traditionnelle, elle a refusé de reprendre la formule choisie en 2023 où apparaissait le terme « avortement ». La déclaration finale évoque donc les «engagements de la déclaration des dirigeants à Hiroshima en faveur d’un accès universel, adéquat, abordable et de qualité aux services de santé pour les femmes, y compris les droits et la santé sexuels et reproductifs de manière complète pour tous».

Une femme lève une pancarte "My body my choice" au milieu d'une manifestation

Les autres pays présents au G7, notamment la France, le Canada et les États-Unis, ont regretté ce choix. En effet, depuis la fin de Roe vs. Wade, l’accès à l’IVG est un enjeu majeur pour Joe Biden. De son côté Emmanuel Macron a évoqué une différence de « sensibilités », rappelant qu’en France, l’IVG a été inscrite dans la Constitution.

une politique ultraconservatrice


Pour rappel, depuis son arrivée au pouvoir comme première ministre de l’Italie en 2022, Giorgia Meloni a renforcé les entraves à l’IVG. Elle a notamment promulgué une loi autorisant les associations et les militant·es anti-choix à entrer dans les hôpitaux, cela s’ajoute à l’objection de conscience pratiquée déjà par un fort taux de gynécologues italien.


La mention de l’avortement n’est pas la seule disparition notable de cette nouvelle déclaration. En effet, alors que la déclaration de 2023 affirme le besoin de soutenir «la diversité, notamment s’agissant de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre» , en 2024, la mention de « l’identité de genre » n’apparait plus.

De quoi s’inquiéter un peu plus de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir dans de nombreux pays.

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