La Cour suprême a révoqué l’arrêt Roe v. Wade, le 24 juin dernier mettant fin à 49 ans de droit à l’avortement sur tout le territoire des États-Unis.
Cette décision d’annuler le jugement Roe v Wade mènera à l’interdiction de l’avortement dans 26 États américains sur un total de 52. Ces interdictions toucheront de manière disproportionnée les femmes noires et indigènes, celles à faibles revenus. Refuser un avortement aux femmes qui ne veulent pas être enceintes les condamne à une grossesse et à un accouchement forcés, à des dépenses inconsidérées pour accéder à l’avortement loin de chez elles. Elle augmentera le nombre des personnes qui se tourneront vers des méthodes moins sûres, sans accompagnement et mettant leur santé ou leur vie en danger.
Cette mesure régressive est en décalage avec une grande partie du reste du monde où l’accès à l’avortement s’étend massivement. Mais il ne faut pas sous-estimer la détermination des organisations qui veulent restreindre ou interdire la possibilité de choisir de mener ou non une grossesse à terme. Les mouvements anti-avortement aux États-Unis font partie d’un effort mondial concerté et calculé par les extrémistes conservateurs – qui sont anti-femmes, anti-LGBTQI+, anti-réfugiés et anti-genre. Et ces mouvements ont des sympathisants jusqu’en France.
« C’est un énorme recul pour toutes les femmes, aux Etats-Unis comme ailleurs. Chaque fois que le droit à l’avortement est attaqué quelque part, l’onde de choc se propage dans d’autres pays » affirme Sarah Durocher, co-présidente du Planning familial.
« En France, cette terrible nouvelle doit sonner comme une alerte. Il faut une mobilisation politique importante pour que l’avortement soit inscrit dans la loi comme un droit fondamental, ajoute-t-elle. Partout dans le monde, en Pologne, en Italie, en Amérique latine, des féministes se mobilisent. Les politiques doivent les écouter. »
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