informations sur l'interruption volontaire de grossesse. Loi IVG en France et accompagnement au choix.
Depuis plusieurs semaines, le Planning Familial constate dans ses différentes antennes, certaines difficultés d’approvisionnement en pilules abortives type mifépristone et misoprostol pour les sages-femmes et médecins pratiquant des IVG médicamenteuses dans le Nord et notamment à Lille.

le misoprostol, c’est quoi ?

C’est est une pilule abortive qui permet de provoquer l’expulsion de l’embryon. Cette pilule doit être prise 36 à 48 heures après une autre pilule qui interrompt la grossesse. Le misoprostol est aussi utilisé en amont des IVG non médicamenteuses et également pour l’accompagnement des fausses couches.

Que se passe-t-il ?

Le misoprostol est sous brevets, il n’y a pas de génériques, ni de produits équivalents. Les monopoles conférés par les brevets permettent à leurs détenteurs, qui sont Norgine et Nordic Pharma, de concentrer la production des pilules dans un nombre très restreint de sites, que l’opacité entourant la chaine pharmaceutique rend difficile à évaluer précisément.

Cette concentration de la production rend les chaînes d’approvisionnement vulnérables. En cas de problèmes industriels, d’ impuretés, les lignes de production ralentissent ou bien s’ arrêtent, et il n’ y a pas de solution de secours pour maintenir la production à la hauteur de la demande mondiale. Une production locale, diversifiée, à minima partielle serait une réponse pragmatique à ce problème.

Ce problème a plusieurs fois fait l’objet d’alertes notamment par le Haut-Conseil à l’Egalité Homme Femme en mai 2020.

L’Observatoire de la transparence des médicaments alerte sur la pénurie: un extrait de leur Communiqué de presse Publié le 18 avril 2023

Que fait le gouvernement pour assurer la sécurité sur la chaine d’approvisionnement de pilules abortives  depuis les courriers des exploitants1 (juin2022, septembre 2022, mars 2023) annonçant le contingentement du misoprostol ?

Pourquoi les administrations et le gouvernement ne répondent-ils pas aux inquiétudes des acteurs de terrain ?

Alors que le ministre de la santé apportait le 8 avril son soutien aux femmes américaines face aux menaces légales et juridiques contre le droit à l’IVG, pourquoi ne répond il pas aux acteurs de terrain alors que les pénuries menacent ce même droit en France ?

Le Planning familial alerte aussi sur la pénurie

Sarah Durocher, présidente du Planning familial alerte aussi sur la situation et rappelle dans un article de radio france que « Les femmes qui sont en demande d’avortement ne doivent pas attendre pour trouver ces médicaments ».

Contacté par France Interle ministère de la Santé assure que ces tensions sont suivies de près par l’Agence nationale de sécurité du médicament. Cette dernière promet un retour à la normale d’ici la fin du mois d’avril.

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